8 mars 2021, Journée internationale de la femme – Pour la JOCI, "les jeunes femmes sont à l’avant-garde du changement"

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Il n'y a rien de très différent dans la célébration de la Journée internationale de la femme cette année, si ce n'est que la situation est encore plus précaire aujourd'hui et qu'elle touche de nombreux jeunes travailleurs. Avant la pandémie du Covid-19, les jeunes travailleuses souffraient déjà. Leurs conditions sur les lieux de travail faisaient que nombre de leurs droits étaient oubliés et bafoués. Avec la crise du Covid-19, les jeunes travailleuses en particulier sont davantage touchées, non seulement sur le plan des risques sanitaires, mais également au niveau de l’impact économique.

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miacs

Les Mouvements Internationaux d'Action Catholique Spécialisée (Miacs) représentent plus de 500 mouvements dans le monde avec une grande diversité de pays et de milieux. Une année d’échanges à propos des incidences du Covid sur leurs membres respectifs a débouché sur la conviction commune qu’un « système qui n’arrive pas à résoudre ces problèmes […] doit changer ». La pandémie aggrave brutalement les problèmes préexistants tels que le chômage, les inégalités entre genres, entre riches et pauvres à l’intérieur et entre pays, comme le montrent les diverses études réalisées par le Midade, la Fimarc et la JOCI.

Pour relever les défis post-Covid-19, la JOCI appelle à travailler avec et pour les jeunes travailleurs

webinar dec 2020

Jeunes travailleurs et travailleuses ont été particulièrement touchés par la pandémie qui a frappé tous les continents en 2020. Gouvernements et acteurs de la société ont à s'unir pour les soutenir, comme le demande la Jeunesse Ouvrière Chrétienne Internationale (JOCI) basée à Bruxelles et active sur tous les continents. 

Avec pour titre « L'impact du Covid-19 sur les jeunes travailleurs », la Jeunesse Ouvrière Chrétienne Internationale (JOCI) a publié, en une vingtaine de pages, une analyse basée sur la méthode Voir-Juger-Agir du mouvement. Elle a été présentée au début d'un webinaire ayant réuni le samedi 12 décembre plus d'une centaine des participants issus de plus de 30 pays différents, en dépit des décalages horaires. Parmi eux se trouvaient des leaders jocistes actuels, des anciens du mouvement, mais aussi des partenaires et des sympathisants du monde entier, de l'Australie au Venezuela en passant par la Belgique, du Gabon à l’Argentine, du Sri Lanka au Canada en passant par la Tanzanie, dont des membres d'autres mouvements et organisations, comme l'Organisation internationale du Travail (OIT).

Une étude fouillée

 En citant des témoignages de jocistes de l'Égypte, du Pérou, de Haïti, d'Allemagne, du Japon, du Brésil et des Philippines, cette analyse montre d'abord qu'en raison de la propagation du Covid-19, des jeunes travailleurs en ont été parmi les premières victimes et ont perdu leurs sources de revenus, mais aussi que la numérisation du monde (du travail) s'est accélérée avec des conséquences positives et négatives. L'enquête indique ensuite que les inégalités et injustices entre les genres s'avèrent encore plus prononcées et que les migrants sont particulièrement affectés, spécialement dans les camps de réfugiés où il est pour le moins difficile de pratiquer la distanciation sociale ! Et d'ajouter encore que l'absence de protection sociale s'avère plus criante, que la santé est mise en péril en n'étant pas garantie au travail et que les réactions varient fortement dans la société, puisqu'il y a, d'une part, de nombreuses actions de solidarité et, d'autre part, bien des questions quant aux véritables priorités sociétales.