« Cela fait 3 ans que j'ai terminé mes études universitaires et il m'est difficile de trouver un emploi, donc nous ne vivons que dans le secteur informel. Notre État ne mène aucune politique de création d'emplois et la jeunesse congolaise souffre énormément. Pour ne pas tomber dans le banditisme, j'ai opté pour l'entreprenariat : j'achète des vêtements et je les vends sur internet. Cela me permet de vivre et de me prendre en charge. Pour avoir un emploi, il faut appartenir à un clan politique. Si on n'est pas impliqué dans la politique, il est difficile de décrocher un emploi stable. » - Témoignage d’un jeune de RDC
Les jeunes congolais ont la capacité de faire face à des situations difficiles, comme en témoigne ce jeune qui, en dépit de la situation dans laquelle il vit, arrive à travailler. Néanmoins, en tant que jeunes, ils ont besoin de trouver des alternatives et de vraies solutions à leur situation précaire. C'est pourquoi la JOC œuvre à la recherche de solutions visant à un avenir meilleur et une vie digne.
La visite de la PANAF à Kinshasa l'année dernière avait pour objectif d'analyser la situation au Congo et la vie des jeunes, ainsi que d'identifier des leaders potentiels pour lancer un nouveau processus d'extension en Afrique.
Les jeunes identifiés sont des chômeurs, des étudiants, des apprentis, des travailleurs de l’économie informelle (petits commerçants, maçons, couturières, etc.) et des jeunes sans formation. Ils se sont montrés très intéressés et aspirent à un véritable changement. Ils espèrent trouver dans la JOC une plateforme à travers laquelle ils pourront s'exprimer et faire entendre leurs principales revendications.
Une base solide de jeunes a été trouvée dans les municipalités de Kisenso et Lemba. Ils avaient très envie de relever de nouveaux défis, et surtout de disposer d'un espace commun de rencontre, pour réfléchir sur leur vie, leurs rêves et leurs aspirations, et aussi sur les obstacles qui les empêchent d'atteindre leurs objectifs. L’initiation des jeunes aux principes fondamentaux de la JOC (RVAO, Voir-Juger-Agir, tâche d'éducation, etc.) a été le résultat d'une série de rencontres et d'échanges. D'anciens membres tels que Pontien Kabongo, Guilain Diadia, Frédy Bilombi et Victorine Neka y ont contribué.
La visite a créé de multiples opportunités de poursuivre la construction de la JOC. Les nouveaux leaders identifiés ont donné un élan à la création d'une équipe nationale soucieuse de collaborer avec la PANAF et la JOCI. Pour mener des actions, il faudra davantage de soutien sur le plan de la formation et, surtout, une grande motivation des jeunes. Cette motivation est bien présente à Kinshasa où les jeunes ont lancé des initiatives très intéressantes pour la continuité du mouvement.
Néanmoins, pour atteindre les objectifs du travail d'extension en RDC, il est nécessaire de mobiliser les efforts de nombreuses personnes qui pourront contribuer de diverses manières, à différents niveaux et dans différentes instances. Par exemple, au sein de l'Église, disposée à contribuer et à accompagner, ou parmi les adultes de la JOC, pour accompagner les groupes de base dans leur formation.
L'objectif de la visite a été atteint, puisque 35 groupes de jeunes composés chacun de 5 ou 6 membres ont été identifiés. Ils sont motivés et souhaitent faire partie de la JOC. Une analyse de la réalité de la jeunesse à Kinshasa a été réalisée et des jeunes leaders ont été identifiés. Ils assument aujourd'hui une coordination qui a pour orientation de construire la JOC, mais surtout d'identifier leurs différents problèmes afin de passer à l'étape suivante et d'initier l'action.
