La JOCI a agi collectivement pendant la Semaine internationale de la jeunesse travailleuse 2024 !

Historiquement, la Semaine internationale de la jeunesse travailleuse est un moment pour célébrer notre solidarité internationale et notre identité de mouvement en manifestant pour nos droits, en célébrant nos campagnes et actions internationales. Cette année, la Semaine internationale de la jeunesse travailleuse, organisée par la Jeunesse Ouvrière Chrétienne Internationale (JOCI), a servi de plateforme aux jeunes travailleurs du monde entier pour se réunir en ligne et échanger des idées, des expériences et des stratégies afin d'aborder des questions clés telles que l'égalité des genres, le travail précaire, le chômage et l'informalité du travail. Cette année, cet événement d'une semaine s'est déroulé du 25 avril au 1er mai, et a culminé avec la célébration de la Fête du Travail le 1er mai.

Tout au long de la semaine, les jeunes travailleurs ont participé à des ateliers, des discussions et des échanges afin d'apprendre les uns des autres et de construire une solidarité au-delà des frontières. L'un des thèmes centraux qui a émergé au cours de la Semaine internationale de la jeunesse travailleuse est le besoin urgent de s'attaquer aux taux élevés de chômage et d'économie informelle, où les travailleurs n'ont pas de protection juridique, d'accès à la sécurité sociale et de représentation syndicale. Ils ont discuté de la nécessité de formaliser le travail informel, de garantir des conditions de travail décentes et d'offrir des possibilités d'éducation et de formation professionnelle pour permettre aux travailleurs de s'assurer des moyens de subsistance durables. Les JOC du Chili, d'Indonésie, du Paraguay et du Pérou ont partagé leurs actions et initiatives en matière d'économie sociale et solidaire, notamment les potagers communautaires, l'agriculture et le développement de compétences pour les jeunes, par exemple dans le domaine de l'imprimerie, de la poterie traditionnelle et du tissage de sacs. La JOC des Philippines a présenté son action visant à former une association de jeunes pêcheurs et à organiser des formations pour ces derniers sur les moyens de subsistance.

La prévalence du travail précaire chez les jeunes travailleurs est une autre question urgente qui a été au cœur des discussions tout au long de la semaine. Les participants de la JOC Venezuela, du Congo Kinshasa, de Haïti et du Pérou ont partagé leurs expériences en matière d'insécurité de l'emploi, de bas salaires et d'absence d'avantages sociaux, soulignant le besoin de politiques et de pratiques qui protègent les travailleurs contre l'exploitation et leur garantissent un emploi stable et digne. Face à ces réalités, la JOC Nicaragua a partagé une action sur les chaînes de production mondiales dans les zones franches textiles de Managua, où elle organise les jeunes travailleurs dans les maquilas, en développant une analyse à travers la caractérisation et la systématisation des entreprises, des marques, des propriétaires et des jeunes travailleurs qui contribuent à la distribution, à la production et à la commercialisation des produits. Ensuite, elle évalue les problèmes identifiés, présente des demandes et revendications au gouvernement local et négocie avec le patron pour faire valoir le droit à un travail décent. Concrètement, elle fournit également une assistance juridique et des conseils aux jeunes et promeut des actions de plaidoyer contre le harcèlement et la violence sur le lieu de travail.

Par ailleurs, les jeunes travailleurs ont souligné les défis posés par l'inégalité des genres sur le lieu de travail. Ils ont évoqué les difficultés rencontrées par les femmes et les personnes non binaires pour accéder à l'égalité des chances, à des salaires équitables et à des conditions de travail sûres. Les JOC du Ghana, du Chili, du Pakistan, des Philippines, du Paraguay et du Pérou ont relaté des cas de discrimination, de harcèlement et d'obstacles à l'avancement, soulignant la nécessité d'une action collective pour lutter contre la discrimination fondée sur le genre et créer des lieux de travail plus inclusifs et plus équitables. La JOC d'Allemagne a présenté son action sur le travail de soins et a souligné l'importance de reconnaître la valeur de ce travail et de donner la priorité aux investissements dans ce secteur, notamment en garantissant des salaires équitables, des avantages et des protections pour les travailleurs des soins et en veillant à ce que les travailleurs de l'économie des soins soient valorisés, respectés et soutenus.

Alors que la Semaine internationale de la jeunesse travailleuse s'achevait, les participants se sont joints à la célébration mondiale de la Fête du Travail le 1er mai. Cette journée a permis de rappeler les luttes permanentes auxquelles sont confrontés les travailleurs, en particulier les jeunes travailleurs, et l'importance de la solidarité et de l'action collective dans la lutte pour les droits des travailleurs. Les jeunes travailleurs sont descendus dans la rue pour réclamer des salaires équitables, des conditions de travail sûres et le respect de leur dignité et de leurs droits de travailleurs. Les échanges d'actions sur l'égalité des genres, le travail précaire, le chômage et l'informalité du travail au cours de la Semaine internationale de la jeunesse ouvrière ont mis en évidence le besoin continu de plaidoyer, d'organisation et de solidarité afin de créer un monde plus juste et plus équitable pour tous les travailleurs. Les idées et les expériences partagées au cours de cette semaine inciteront sans aucun doute les jeunes travailleurs à poursuivre la lutte pour leurs droits et les droits  de tous les travailleurs dans le monde.