Journée internationale de la femme 2018: les militantes de la JOCI disent NON à la discrimination

 

Plus de cent ans après la première célébration de la Journée internationale de la femme, l’heure est venue de passer en revue les développements et avancées, de réfléchir à un souffle nouveau, d’agir pour le changement et de proposer des alternatives. C’est également le moment de célébrer le courageux engagement qu’ont pris de simples femmes dans notre vie, au sein du mouvement et dans la société, jouant un rôle de protagonistes dans l’histoire du mouvement et au sein de leurs communautés.

« ‘J’ai 25 ans, je vis en Egypte et je suis une femme.’ Dire cela, c’est sous-entendre que la vie est difficile. Je vis dans un pays où les hommes dominent les femmes. En tant que femme, je suis souvent harcelée sexuellement et je suis considérée comme un objet sexuel. Je suis discriminée en tant que femme célibataire de 25 ans qui vit dans un pays où la plupart des filles se marient à 18 ans. Mes problèmes ne sont pas à dissocier de ceux de notre société où il existe un énorme fossé entre les riches et les pauvres, où les emplois sont de plus en plus précaires, où les tensions et les conflits sont nombreux, et où les femmes sont fortement affectées. » - Basma

Aujourd’hui, alors que nous célébrons la Journée internationale de la femme avec toutes les jeunes travailleuses et femmes de différents milieux partout dans le monde, il convient de commémorer la lutte pour l’autonomisation, l’égalité des genres, l’égalité des chances et les droits humains, mais ce combat est loin d’être terminé. Le témoignage de Basma est le reflet de millions de situations de jeunes travailleuses à travers le monde. Les statistiques et les données montrent que les femmes sont bien plus susceptibles de percevoir de bas salaires, y compris des salaires inférieurs à ceux des hommes pour le même travail ou un travail comparable, de s’engager dans le travail informel, d’être privées d’un accès à la protection sociale, et les probabilités de promotion sont bien moindres pour elles. Souvent, les femmes n’ont pas de chances égales en matière d’éducation et elles effectuent des tâches multiples au travail et à la maison. Elles sont aussi victimes de harcèlement sexuel au travail et dans la société. Les migrantes et les réfugiées sont exposées à des risques spécifiques.

Aujourd’hui, le monde du travail est différent d’alors. Nous vivons dans une nouvelle ère de mondialisation et de numérisation du travail, mais les femmes demeurent désavantagées, vulnérables, exploitées, exclues, elles sont tuées et abusées pour le simple fait d’être « femmes ». Ces réalités montrent que les femmes souffrent profondément d’un manque de dignité dans leur vie et leur travail. Le Pape François a souligné la valeur des femmes dans le monde, insistant sur le fait qu’elles apportent l’harmonie et la paix.

La Jeunesse Ouvrière Chrétienne Internationale (JOCI) et ses mouvements nationaux affiliés reconnaissent le rôle des femmes dans le mouvement, la famille et la société. Aucun homme ou femme n’est supérieur à un ou une autre, tous les humains ont été créés égaux en dignité et en droits.

 

 Rejoignez-nous dans les actions que nous menons en faveur de l’autonomisation des femmes, exigeant que nos gouvernements et nos États mettent en œuvre des politiques visant à (1) combler le fossé salarial entre les hommes et les femmes ; (2) protéger les femmes contre la violence sur le lieu de travail ; (3) assurer leur accès à la protection sociale ; (4) reconnaître et respecter les droits des travailleuses domestiques et des migrantes ; et (5) offrir des chances égales de promotion au travail et dans l’enseignement.

N’oublions jamais que tant les femmes que les hommes ont droit à un travail juste, à l’égalité et à une vie digne !

 

« Exploiter les personnes est un crime,

mais exploiter une femme est pire : c’est détruire l’harmonie. »

Pape François